Mon nouveau RP ;O
Bonne lecture ^^
(Je vais surement modifier des choses avec le temps n_n)
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Une simple histoire, le début d’un rêve … Et quand l’aube tarde, alors que le sommeil flotte encore derrière nos paupières, on espère. On croit en la douceur l’harmonie. On la voit vaincre nos peurs, nos doutes, nos haines. La pureté d’un sourire éclaire les visages meurtris pendant une minute. Juste une minute de plus … Et puis le matin vient, et on ouvre les yeux. Tel un enfant, on découvre. Comme il est dit, dans les livres de l’avènement et de la destruction, que la bête remportera la victoire. Que la paix s’écoulera et que les hordes de Demonio envahiront les terres immaculées. Comme un flot, comme des vagues, comme un océan, arrivant de tous côtés, impitoyables, inexorables, portant la haine et le feu. Le livre se termine, la fin de l’histoire sera proche, et que tout pourra basculer. Le salut du Bien dépendra des choix des Elus, ceux qui pourront d’un seul mot exterminer toutes les races. Ceux qui pourront d’une parole réinventer un monde. Le Destin à ses détours, et parfois la survie dépend de celui qui a été condamné. Le vent tourne, la bêtise des hommes reste la même. Et ce livre dit que lorsque tout sera finit, et que les armées du Mal seront détruites, une deuxième fois le sang coulera sur les marches blanches de l’escalier du ciel, qu’une nouvelle fois les races s’entretueront. Encore, ce sera la guerre.
Seul restera le souvenir. La mémoire d’une vie, la pensée d’un amour. Mais avec le Temps ces souvenirs s’effacent, ironiques, envahis par le sang, par les larmes. L’enfance se cache, la pureté s’évapore en fines gouttelettes pourpres. C’est la fin d’un mythe, d’une légende bercée par l’incompréhension, le doute. Le Temps s’échappe, mais les pages du livre se tournent d’elles-mêmes et l’histoire continue, sans fin, cercle vicieux de l’ignorance. La Nature s’éveille pour mourir, tuée par la cruauté d’une ombre, toujours plus sournoise. Mais lorsque les terres inexplorées seront saccagées, que vont-ils détruire ? La souffrance perdurera jusqu’à l’affrontement Divin. Lorsque tous les guerriers auront périt, lorsque le soleil s’éteindra. Le Néant s’ouvrira pour laisser place au dernier combat, à la dernière erreur. Les Dieux s’entretueront et n’en laisseront qu’un, qui par usure du temps et d’ennui, périra de sa propre volonté. Les dernières pages du livre resteront blanches.
Notre peuple, les Anakyr, est une des créations même de Davana, qui, emportée par son imagination, croisa homme et le chat. Nous sommes dotés du corps humain, mais aussi de pattes, d’oreilles et de queue félins. Au commencement, il y avait les Terres Inexplorées de Vesperae. Le Premier de notre peuple, le Seigneur Aothar, créa la Cité Dorée, grande et majestueuse. Elle offrit à ses enfants prospérité et paix. Elle était protégée par un Cristal caché au plus profond du Palais qui proliférait aux habitants l’énergie nécessaire pour leur survie. Mais l’Age d’Or de la Cité attisa la jalousie de nos voisins qui commencèrent à vouloir entrer en possession du Cristal. Aothar refusa de le partager, car malgré son amour pour son peuple, il était brûlé par l’ambition du pouvoir. Il désirait étendre son Royaume jusqu’à l’océan et construire des ports pour explorer le bleu de la mer et ses mystères. Il savait pourtant que son égoïsme attirerait la guerre, mais il ne voulait pas accepter la vérité et continua son entreprise malgré tout. Les habitants prirent peur d’Aothar lorsque celui-ci décida de former une armée pour conquérir les Royaumes voisins. Des rebellions firent rage au sein même de la Cité. La fascination d’Aothar pour l’océan eut raison de lui, et il se fit assassiner. Cet homme était mon père.
La Reine Almyne, ma mère, monta sur le trône. Elle avait toujours vécut sans vraiment être, couverte de cadeaux par mon père, puis oubliée par celui-ci. Elle passait ses journées à errer dans le Palais sans but, vide d’amour et de sentiments. Je ressentais de la pitié pour elle. Almyne s’était occupée de moi jusqu’à l’age mûr puis me délaissa pour s’enfermer dans ses appartements, laissant le Royaume à ses Conseillers. Ceux-ci, voyant qu’ils possédaient les pleins pouvoirs, menèrent notre peuple à sa destruction. Les combats éclataient à l’intérieur même de la Cité d’Or, les maisons incendiées. Je ne revis jamais ma mère de son vivant. Lassée de désespoir, elle se coupa les veines et mourut probablement noyée dans son propre sang. On m’amena à elle pour que je puisse voir sa carcasse. Aveuglée par le refus de la vérité et les larmes, je me mis à la secouer si fort que sa tête se détacha de son corps rigide, laissant tomber à terre un médaillon dans un tintement cristallin. Paralysée par l’horreur, ma main se posa sur le collier et mes doigts se resserrent sur le métal froid. Une explosion me fit m’étaler de tout mon long. D’un geste tremblant, j’enfilais le pendentif autour de mon coup. Ma nourrice Liss se précipita alors vers moi.
« Dame Oreanne ! Il faut partir ! Les Rebelles prennent le Palais d’assaut ! Ils veulent dérober le cristal ! Je vous en prie, fuiez… Ils vous tueront vous aussi. »
Elle me prit par le bras et me tira tandis que je me débattais pour rester à côté du cadavre de ma mère. Elle m’amena à un étrange tunnel et me poussa à l’intérieur.
« Cette galerie conduit à l’extérieur de la ville. Courrez tant il est encore temps. Courrez. »
Sans plus réfléchir, je me mis à courir, aussi loin que je le pus. Les arbres défilaient si vite qu’on aurait put les confondre avec les taches d’un tableau inachevé. Pas un regard en arrière, de peur de flancher, plus une pensée. Je courut jusqu’à la mer pour noyer mes pleurs dans son eau.
A présent j’erre. J’attends patiemment que le livre se termine. L’histoire touche à sa fin bien que n’ai jamais connu ni l’amour ni la haine. Juste une histoire, un conte. Ce peuple tombera dans l’oubli des mémoires. Quelle est cette musique ? Le doux murmure de la folie, la symphonie d'incompréhensible, le rythme lancinant du néant. Elle brûle en moi, cette hystérie envoûtante. J'aime être bercée par ses bras de velours... J’ai du me tromper quelque part. J’ai du rater quelque chose. Mais à présent, il faut se taire et laisser le Narrateur de cette histoire inventer notre Destin.
Sujet: Oreanne 
Sam 18 Juin 2005 - 19:18
) de croisé humain et matou!
